Du gigantesque chantier du 17ᵉ siècle jusqu’aux modernisations du 20ᵉ, les archives du canal témoignent d’une aventure humaine, technique et territoriale hors du commun. Conservés par Voies Navigables de France à Toulouse, ces documents éclairent plusieurs siècles d’histoire hydraulique et patrimoniale.

Entrez dans les coulisses  des Archives

Cette page propose un aperçu structuré des fonds actuellement conservés aux Archives du canal du Midi à Toulouse. Chaque fonds est accompagné d’un texte de présentation synthétique, permettant d’en comprendre la portée et les spécificités. 

📌 À ce jour, seul l’inventaire du fonds "ancien thématique" est accessible en ligne. Les autres instruments seront progressivement mis à disposition, à mesure de leur conception.

Cet espace a pour vocation de faciliter la préparation de vos recherches à distance, mais aussi de vous accompagner si vous souhaitez poursuivre vos travaux sur place.

Archives anciennes (1598 - 1898)

Un corpus de 906 liasses minutieusement organisées par grandes thématiques, retraçant les multiples facettes de la construction et de l’exploitation du canal. Le chercheur y découvrira une richesse documentaire mêlant écrits techniques, correspondances administratives et pièces iconographiques saisissantes. Découvrez les instruments de recherche affiliés à ce fonds.

Inventaire du sous-fonds thématique

 

Les sous-fonds comptables dévoilent les arcanes financières du canal, à travers quatre séries complémentaires couvrant près de deux siècles.

  • Série A : les comptes originels de la construction du canal du Midi et du port de Sète (1666–1684), véritables témoins des débuts de l’entreprise de Riquet.

  • Série B : la comptabilité de gestion courante du canal et de ses embranchements (1684–1858), reflet du fonctionnement quotidien du réseau.

  • Série C : des états de projets et de situation (1680–1858) permettant de suivre la planification des ouvrages dans la durée.

  • Série D : la comptabilité propre au service de la Navigation Accélérée (1834–1858), illustrant une phase de modernisation du trafic.

Ce sous-fonds regroupe l’ensemble des plans et cartes 

Le sous-fonds des registres de navigation (1785–1896) offre une plongée dans le quotidien hydraulique du canal.
On y retrouve des relevés météorologiques, des observations sur les niveaux d’eau, ainsi que des indications précieuses sur la gestion fine des ressources hydrauliques nécessaires au bon fonctionnement de l’ouvrage.

Le canal latéral à la Garonne est une suite « naturelle » du canal du Midi. Le chercheur se reportera utilement aux liasses 610, 611, 612 du fonds ancien thématique du canal du Midi pour connaître la genèse du canal latéral.
En 1825, l’Etat créa un service spécial pour étudier la faisabilité du projet. Ce même service suivra directement la construction du canal avant d’en remettre la gestion à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne créée en 1852.
Le fonds ancien du canal latéral à la Garonne s’organise autour de 3 ensembles :
– Le sous-fonds « études et construction » (1825-1856)
– Le sous-fonds « Service du contrôle» (1852-1898)
– Le sous-fonds des cartes et plans

Créée en 1852, cette compagnie exploita le canal latéral dès les phases de construction achevées. En 1856, elle exploitait les 193 kilomètres de ce réseau. Puis, en 1858, elle prit en fermage l’exploitation du canal du Midi pour 40 ans. Cette administration a produit de nombreux documents qui constituent un fonds à part entière. Mais ces dossiers furent agglomérés soit aux archives anciennes du canal du Midi, soit au fonds contemporain où le chercheur pourra les repérer.

Archives contemporaines des canaux du Midi (1898 - 2000)

À la fin de la période d’affermage, le canal du Midi repasse sous contrôle direct de l’État, en vertu de la loi de rachat de novembre 1897. Simultanément, la gestion du canal latéral à la Garonne est elle aussi reprise en main par l’administration publique. Pour superviser l’ensemble du réseau, le Service des canaux du Midi est créé au sein du ministère des Travaux publics. Cette nouvelle structure génère une production documentaire abondante : rapports techniques, correspondances, plans, bilans de gestion… Autant de pièces qui constituent aujourd’hui le socle du fonds contemporain conservé par Voies navigables de France.

Créé en 1913, l’Office National de la Navigation (ONN) avait pour mission de coordonner et de dynamiser les activités liées au transport fluvial à l’échelle nationale. À Toulouse, une antenne régionale avec un bureau d’affrètement fut rapidement implantée pour assurer la gestion locale.
À sa dissolution en 1990, les archives de l’ONN ont été en partie intégrées au fonds du Service des canaux du Midi, entraînant des chevauchements documentaires entre les deux ensembles. Une autre partie, distincte, fait aujourd’hui l’objet d’un inventaire spécifique en cours de réalisation.

Fondé dans les années 1950, le Consortium pour la modernisation des canaux du Midi s’est donné pour objectif d’adapter le réseau aux standards du transport fluvial moderne, notamment au gabarit Freycinet. À travers ses actions, il a joué un rôle clé dans la réflexion et la mise en œuvre des aménagements nécessaires à la circulation des péniches de plus grande capacité.
Après la dissolution du Consortium, son fonds d’archives a été déposé aux archives des canaux du Midi. Ce fonds reste à ce jour non inventorié, mais il constitue un ensemble précieux pour comprendre les politiques d’adaptation du réseau aux enjeux logistiques du XXe siècle.

Comment consulter ces documents historiques ?

Les Archives du canal du Midi sont publiques et ouvertes à tous les chercheurs,
du lundi au vendredi, sur rendez-vous.