Fin du canal du Midi aux Onglous à Marseillan © VNF, Victor Tonelli

Les Onglous, arrivée du canal du Midi dans l’étang de Thau

Les Onglous à Marseillan
PK 239.8

La pointe des Onglous à Marseillan marque la fin du canal du Midi. C’est dans ce lieu emblématique que l’eau du canal se déverse dans l’étang de Thau, à 240 km de son point de départ à Toulouse, au port de l’Embouchure. L’accès à Sète, port de mer sur la Méditerranée, se trouve à quelques encablures de là, de l’autre côté de l’étang de Thau. 

La pointe des Onglous à Marseillan,
l’arrivée du canal du Midi 

L’entrée dans l’étang de Thau  

La pointe des Onglous est l’extrémité orientale du canal du Midi. C’est le point de passage obligé pour qui veut rejoindre la mer Méditerranée en venant du canal du Midi. La traversée de l’étang de Thau permet de rejoindre le port de Sète dont la construction a aussi été confiée, en 1669, à Pierre-Paul Riquet, tout comme le canal. Dans les années 1660, l’aménagement du canal des étangs entre Sète et le Rhône (actuel canal du Rhône à Sète), est aussi d’actualité pour faciliter le transport des marchandises et des passagers. A la pointe des Onglous, une jetée qui avance dans l’étang de Thau est créée afin de casser les vagues. Pour sécuriser la traversée des 15 kilomètres de l’étang, le chenal est balisé pour accompagner les bateaux en direction du port de Sète. 

Le phare des Onglous 

Peint en rouge et blanc, le phare des Onglous se situe à l’extrémité de la jetée. Destiné à guider les bateaux de nuit et par temps de brume, c’est un marqueur architectural qui habille l’entrée du canal du Midi.

Il est construit vers 1850 seulement. Au XVIIIe siècle, une petite pyramide de pierres blanches signale la présence de la jetée. En 1759, Jean-Etienne Ribart, directeur du canal du Midi à la division d’Agde, fait le projet d’un phare monumental qui doit baliser l’entrée du canal et marquer symboliquement ce lieu.

Le coût important de cette construction somptuaire entraine l’abandon du projet. Il faudra patienter près d’un siècle pour voir apparaitre le phare que nous connaissons.  

Le port des Onglous 

Inexistant au XVIIIe siècle 

Au XVIIIe siècle, l’aménagement de l’embouchure du canal dans l’étang de Thau se limite à des travaux sur les jetées qui prolongent le canal dans l’étang. 

Comme les barques du canal du Midi n’ont pas de moteur (elles en seront équipées dans les années 1920 seulement), elles sont tirées par des chevaux depuis le chemin de halage. Celui-ci s’arrêtant aux Onglous, comment faire pour traverser l’étang ? En installant une petite voile carrée sur le mât de charge, tout simplement.

Rares sont les patrons de barque naviguant sur le canal qui s’aventurent sur l’étang où les conditions de navigation sont compliquées par la force des vents. Les bateaux qui assurent la traversée sont surtout des patrons originaires de Marseillan qui possèdent des barques aux formes adaptées à cette navigation.  Des opérations de transbordement de marchandises sont alors nécessaires.  

L'évolution de la navigation

Le site des Onglous, témoin d’une activité importante au XIXe siècle

Au XIXe siècle, l’apparition des bateaux à vapeur permet à la situation d’évoluer. En 1832, la Compagnie du canal du Midi achète un remorqueur à vapeur. Il est posté aux Onglous et tracte jusqu’à Sète les barques ayant navigué sur le canal.

Cette formule remporte un tel succès que de nouvelles infrastructures se développent alors, en nombre et en peu de temps aux Onglous : bureau ; logements ; écuries ; dépendances pour le bois et le charbon... 

La rive droite du canal est dédiée aux « terriens » de l’administration du canal : contrôleur des droits de navigation, receveur, garde cohabitent alors avec les postillons (en charge des chevaux de halage) et les chevaux. En rive gauche, le monde des marins : capitaine du remorqueur et matelots, dépôts de charbons, réserve d’eau pour les machines.  

Une cale de radoub est même aménagée pour l’entretien du remorqueur.

Le site des Onglous au XXe et XXIe siècle 

Malgré la concurrence des voies de chemin de fer, les activités de ce petit monde perdurent jusqu’au début des années 1930.

Après, la motorisation des bateaux rend les remorqueurs inutiles. Les bateaux ne font que passer, sans s’arrêter. Le port des Onglous perd à ce moment la majeure partie de son activité. Les lieux sont alors investis par des pêcheurs de l’étang qui sont autorisés à occuper les bâtiments de la rive gauche et à y amarrer leurs barques. Le logement du capitaine du remorqueur est converti en maison de vacances réservé aux agents du canal. 

Dans les années 1980, l’école de voile des Glénans s’installe dans les vastes bâtiments de la rive droite qui sont alors entièrement restaurés.

Le port des Onglous, le canal du Midi se jette dans l'étang de Thau à Marseillan © VNF

Le port des Onglous, le canal du Midi se jette dans l'étang de Thau à Marseillan © VNF

Aujourd’hui, la vie du port des Onglous est rythmé par les exercices de l’école de voile, les allers et venues des barques des pêcheurs et le passage des bateaux de promenade et ceux des plaisanciers.  

Ce lieu symbolique et en dehors du temps offre un magnifique panorama sur l’étang de Thau depuis le phare accessible à pied. 

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